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Tirage photo Publié le 8 novembre 2022

Comment préparer son expo photo ?

Vous avez fait votre sélection d’images, passé des heures à choisir et peaufiner vos fichiers, la date fatidique de l’accrochage approche et c’est alors que vous découvrez la pléthore de supports et de techniques qui s’offre à vous pour réaliser vos tirages. Le choix va être difficile… Sans prétendre répondre à toutes vos interrogations, voici déjà quelques pistes pour gagner du temps !


Exposition


Les premières questions à se poser sont d’ordre pratique : dans quel environnement seront exposés vos tirages ? En extérieur ou en intérieur ? Dans une galerie, un lieu de passage ? Quel sera votre éclairage ? Plutôt cadres ou contre-collages ?
 

Intérieur ou extérieur ?


Si vous exposez en extérieur ou dans un bar, vos images seront mises à rude épreuve ; il faut avant tout, quitte à perdre un peu en finesse d’impression, choisir du solide. Trois options sont alors à retenir : l’Impression Directe à Plat, la plastification ou l’encadrement avec vitre. 

Pour l’extérieur seule la première option, l’Impression Directe à Plat, est appropriée :  les encres, fixées par UV sur des supports de type PVC ou dibond (un feuilletage d’alu et de polyéthylène), résistent bien aux intempéries. Un bémol cependant : l’impression, laissant apparaitre un léger bruit, est un peu moins fine que celle des tirages jet d’encre. Un avantage aussi : vous n’avez plus à vous soucier d’encadrer ou de coller votre travail puisque vous êtes, de facto, sur un support rigide.

La plastification est, elle, une bonne alternative pour les expositions dans des lieux comme les restaurants ou les bars : moins onéreuse et moins lourde que les cadres, elle consiste à coller une feuille de protection transparente sur des tirages papier. De fait, vos images seront protégées des projections ou des embruns de friture. Vous perdrez par contre un peu en contrastes…

Dernière option, l’encadrement : sous verre, vos tirages ne craignent plus rien. Attention cependant à respecter quelques règles de base : ne pas mettre sous verre des images trop foncées, ce qui transformerait votre installation en jeu de miroirs, et éviter des agrandissements sur papier brillant, qui ne feront qu’accentuer ce désagrément. 
 

Quel éclairage ?


Si les conditions sont plus clémentes, toutes les solutions (ou presque) sont envisageables. Un dernier paramètre important reste à prendre en compte : l’éclairage… Il est rare que l’on puisse bénéficier, à moins d’accrocher en galerie, d’une parfaite lumière sagittale ou d’un système de lampes ad hoc. Dans ce cas, il est plus prudent d’éviter les surfaces brillantes qui, face à une fenêtre ou un spot, deviendront illisibles : à proscrire donc les papiers brillants ou glossy, les impressions directes sur plexiglas ou les cadres sans verre anti-reflets ! 

Exposition

Crédit image : Free Wind 2014 / Shutterstock.com

 

Quel accrochage ?


Ici le critère essentiel, c’est le poids : vous accrochez sur grille ? Evitez alors les cadres (le verre pèse lourd), les grands collages sur support de type dibond : il vaut mieux choisir un tirage photo collé sur mousse, éventuellement plastifié. C’est la formule idéale pour les expositions itinérantes, à la fois solide et légère.

Pour la plupart des cadres, des caisses américaines ou des collages en grand format, prévoyez des fixations solides aux murs ou de bonnes cimaises.
 

Quels délais ?


Enfin, dernière question délicate : le timing. Dans l’idéal, pour travailler dans des conditions sereines – et ce quelles que soient les options que vous retiendrez – comptez trois semaines à un mois entre le moment où vous livrez vos fichiers à votre labo et l’accrochage. Cela vous permettra d’anticiper de petits changements… Si vous optez pour un tirage Fine Art contrecollé sur dibond avec châssis, ce qui est la combinaison idéale pour une expo en galerie, vous aurez pour deux semaines de fabrication (trois avec une mise en caisse américaine) : cela vous laisse un peu de temps pour les imprévus de dernière minute !

Mais, bien souvent, les jours sont comptés : si vous êtes vraiment acculés, la solution la plus rapide est un tirage photo sur papier argentique (24 h ouvrées) et l’achat de cadres – vous n’aurez pas la qualité d’impression du jet d’encre, mais vous vous en tirerez avec un jour ou deux de délais…
 

Pour conclure…


Enfin, pour ce qui est du choix du papier, des mérites comparés des cadres (avec ou sans passe-partout), des contrecollés avec chassis ou des caisses américaines, nous entrons là dans des considérations purement subjectives où vos goûts et vos impératifs économiques deviendront des critères essentiels. Il ne faut pas oublier que toutes ces options sont là pour vous permettre de personnaliser la présentation de votre travail, et qu’elles ont un rôle important dans la façon dont le public percevra vos oeuvres : nous vous fournissons ici quelques éléments techniques, mais n’hésitez pas à vous renseigner au comptoir pour trouver les solutions les plus adéquates à votre démarche…