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Tirage photo Publié le 30 août 2022

Impression directe sur plexiglass : toutes les étapes de la fabrication

 

Dans la grande famille des impressions à jet d’encre, l’une des innovations importantes de ces dernières années est l’arrivée de machines pouvant imprimer de grandes surfaces à plat sur des supports très variés. Associée à un séchage des encres par UV, cette technologie (Impression Directe à Plat ou IDP) a permis l’émergence de toute une gamme de nouveau produits sur des supports rigides comme le plexiglass ou l’aluminium.  


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A l’occasion de la nouvelle exposition de Bastien Bonnarme dans les locaux de notre Service Graphique, nous allons suivre l’un de ses tirages en atelier : toutes les étapes de la fabrication en images !

 

Une impression sur plexiglass montée sur châssis aluminium

 

L’image de Bastien va être imprimée sur un plexiglass de 3 mm : l’impression sur ce support transparent se fait au verso, afin que les encres soient protégées et de bénéficier au mieux de l’aspect lisse de cette matière. Les couleurs, transparentes, sont imprimées en premier, puis la sous-couche de blanc, opaque, vient par dessus.

Les finitions (collage de la feuille d’aluminium et du châssis dorsal) sont faites dans le même atelier.

 

La préparation

 

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A gauche la machine, l’Acuity, sur laquelle se fait la sortie. On peut remarquer les sacs des encres, en bas à gauche.

Avant chaque impression, une mire est éditée (image de droite) pour s’assurer qu’aucune buse n’est bouchée. Il est fréquent, surtout pour le blanc, qu’un nettoyage soit nécessaire avant le début du travail.

 

La mise en place du support

 

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Le support est ensuite positionné avec précision sur la table. L’aspiration est branchée pour s’assurer qu’il ne bougera pas et la protection de surface est enlevée (image de gauche).
La feuille de plexiglass a été découpée au laser, pour avoir des bords bien nets et transparents.

Les poussières sont chassées grâce à un pistolet à air ionisé : un compresseur particulier alimente ce dernier, permettant d’éviter les reliquats d’électricité statique. Les encres peuvent en effet être attirées par les charges résiduelles et dessiner alors des ‘bavures’ dont les contours varient en fonction des supports.

On peut aussi voir (image de droite), au fond, une ligne rouge : c’est une barre antistatique qui équipe le groupe d’impression pour compléter ces précautions.

 

L’impression

 

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L’impression est lancée, le groupe balaie la surface du support. On distingue la lumière bleutée caractéristique des lampes à UV (image de gauche) qui sèchent aussitôt les encres.

Après l’impression des couleurs, c’est au tour du blanc (image de droite) d’être déposé. 
On peut voir les passages successifs du groupe grâce à l’opacité progressive du fond blanc.

 

Les finitions

 

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Une fois l’impression terminée, le support est posé à plat sur une table de travail, la protection sur la face exposée enlevée et le tirage inspecté pour s’assurer qu’aucune poussière ou goutelette ne s’est déposée durant le processus.

 

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Enfin, le tirage est retourné, la face exposée se retrouve en dessous et est protégée par une feuille de papier cristal et une épaisseur de papier bulle. Le feuille d’aluminium, préencollée, est fixée au dos, puis le châssis est à son tour aligné et posé.  

 

Vous pouvez maintenant découvrir ce tableau mural sur les murs de notre Service Graphique !

 

La machine Acuity : quelques informations supplémentaires…

 

L’Acuity Advance HD de Fujifilm Graphics est composée de deux éléments principaux : une table, sur laquelle sont posés les supports à imprimer, et un support mobile entrainant les têtes d’impression. 

Ces dernières sont au nombre de 6 : 4 pour les couleurs (Cyan, Magenta, Jaune et Noir) plus deux canaux pour le blanc. L’Acuity dispose du procédé Fujifilm VariaDot, qui permet de varier la taille des gouttes d’encre afin d’obtenir une meilleure définition.

L’encre blanche est opaque, à la différence des autres encres. Le blanc n’est utilisé que lors d’impressions sur des supports transparents ou particuliers (transparents ou matiérés, par exemple de l’aluminium brossé), en ‘couche de soutien’, c’est à dire pour créer un fond blanc sous les encres de couleur ; il est alors passé séparément, avant ou après ces dernières.

Cette technique offre de nombreuses possibilités : en multipliant les passages, on peut créer des effets de reliefs (l’encre blanche est assez épaisse) ; on peut aussi appliquer du blanc sur une seule partie de l’image (un ‘blanc sélectif’) ; etc. 

 

Une fois déposées, les encres sont immédiatement séchées par deux lampes au mercure, placées en amont et en aval des têtes d’impression. Ces lampes émettent des UV sans provoquer de surchauffe : le support, lors du passage du bloc d’impression, ne reçoit quasiment aucun excédent calorifique. Il est ainsi possible d’imprimer sur des supports sensibles aux hautes températures, comme le carton par exemple.

La puissance des lampes est modulable : réglées au minimum, on obtient un rendu plus mat à l’impression. A leur maximum, les blancs deviendront moins diffus, le rendu général sera plus brillant… pour revenir à un aspect mat après quelques mois. 

 

La vitesse d’impression est, elle, fonction de la qualité d’impression choisie. Dans nos ateliers nous avons opté pour des rendus qualitatifs, elle varie donc entre 8 et 12 m2/h pour les couleurs, et environ 5m2/h pour le blanc.

 

Pour créer vos tableaux photo rendez vous en ligne ou au Service Graphique Négatif + à Paris.  

 

Les supports possibles en IDP

En théorie, tous les supports plats de moins de 48 mm et de moins de 38 kg au m2 pourraient être utilisés. Mais il convient d’être plus prudent si l’on veut éviter d’endommager les têtes d’impression !

Il faut avant tout que les supports soient parfaitement plats, sans aspérités et totalement dépoussiérés. Il convient aussi d’éviter les surfaces salissantes qui pourraient boucher les buses, ou les supports trop réfléchisssants comme certains verres : ils renvoient les UV émis par les lampes et provoquent le séchage des encres directement dans les buses… à proscrire, donc.

Les supports proposés en atelier sont «choisis» : ils ont reçu un traitement de surface qui permet d’éviter l’électricité statique et garantit une bonne adhésion des encres.

Renseignez-vous donc sur les supports qui vous intéressent pour vos tableaux et tirages : un essai est souvent le bienvenu pour éviter de mauvaises surprises !

Spécifications techniques des supports :
Format maximum : 2,5 x 1,25 m
épaisseur maximum : 48 mm
Poids maximum : 20 kg/m2