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Tirage photo Publié le 18 août 2022

Un passe-partout, c’est quoi exactement ?

Que ce soit pour adapter votre tirage à un cadre déjà existant ou protéger vos photographies sous verre, le passe-partout est la solution idéale ! Petite présentation avant de revenir, dans un prochain article, sur toutes les possibilités esthétiques qu’offre cet objet trop souvent négligé…

 

passepartout

 

 

Passe-partout et marie-louise, est-ce la même chose?

 

On emploie souvent indifféremment les termes passe-partout et marie-louise. Ils ne correspondent pourtant pas aux mêmes choses : une marie-louise est un cadre de bois, généralement plat, séparant la première baguette du cadre de l’oeuvre elle-même. C’est donc un ‘cadre dans le cadre’, employé surtout pour les peintures et n’étant jamais en contact avec une feuille de verre.

 

La définition exacte du passe-partout est, elle, la suivante :

il s’agit d’une feuille de carton épais, placée entre le tirage et la vitre, et percée d’une découpe (l’ouverture ou fenêtre, dont les bords font en général un angle biseauté de 45°), laissant voir l’oeuvre exposée.

 

La fonction première du passe-partout est de protéger l’image d’un contact direct avec le verre. 

 

 

Le passe-partout pour protéger vos images

 

Le contact du verre peut en effet, à moyen terme, être très préjudiciable : si vous encadrez une peinture, la micro-condensation peut la faire adhérer au verre, la piqueter ou endommager les pigments ; si vous encadrez un tirage photographique, des moisissures peuvent se développer, vous risquez, pour peu que votre papier soit brillant, de voir apparaître des anneaux de Newton (des traces irisées dues à la diffraction de la lumière entre la surface du tirage et celle du verre), etc.

Le passe-partout est donc un élément essentiel de tout encadrement appelé à durer.

 

 

A condition de bien le choisir

 

Il faut s’assurer que le remède n’est pas pire que le mal : si vous exposez une oeuvre précieuse, prenez garde à ce que votre passe-partout soit fait d’un carton sans acide – sans cela, les zones qui seront en contact avec lui commenceront à jaunir !.. Une précaution qui vaut aussi, bien entendu, pour les scotchs et adhésifs utilisés.

Les cartons permettant une bonne conservation correspondent à diverses appellations et références, selon les fabricants ; pour citer les plus célèbres, Nielsen emploie le terme Ph Neutre, Crescent celui de RagMat, etc.

 

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Deux autres termes reviennent aussi souvent dans le vocabulaire de l’encadrement : il s’agit de l’âme et du nez.

Le nez est un autre nom du biseau. Avec un angle de 45°, il donne un effet de fenêtre et crée une perspective débouchant sur l’image.

L’âme correspond à la matière constituant l’épaisseur du carton. La surface du carton et son âme peuvent ainsi avoir des couleurs différentes, la couleur de la surface venant souvent d’un papier collé (dans l’illustration ci-dessus, les couleurs de surface varient tandis que celles des âmes sont blanches ou noires, apparaissant au niveau du biseau). 

 

 

Coller son tirage au dos du passe-partout

 

Enfin, dernier conseil si vous montez vous-même votre passe-partout : rien ne sert de garder de grandes marges autour de votre image pour la coller au dos du carton. Au contraire : plus votre photo débordera de la fenêtre, plus vous aurez de chance de la voir gondoler. Plus de papier, cela veut dire plus de matière à même de subir les effets de l’humidité…  Gardez de 5 mm à 2 cm de marge de chaque côté, en fonction de votre format et de votre papier, ce sera amplement suffisant, et fixez votre tirage sur tout son tour pour éviter qu’il y ait trop de jeu.

Pour éviter que les grands formats (au-delà du 50 x 75 cm) ne gondolent, le contrecollage sur PVC ou aluminium peut être une option intéressante. N’hésitez pas à demander conseil à votre encadreur  !