Tirage photo Publié le 18 septembre 2022
Les tirages C-Print sur Laserlab : toutes les étapes de la fabrication
Tirage Lambda, C-Print , Laserlab, argento-numérique, Frontier, toutes ces appellations correspondent à une même technique : le tirage sur papier argentique, via un jeu de lasers, de vos fichiers numériques. A l’usage, les dénominations techniques se mélangent aux noms des principales machines utilisées pour ces sorties – la ‘Lambda’ de Durst, la ‘Frontier’ de Fujifilm, la ‘Laserlab’ de Polielettronica, etc.
C’est sur cette dernière que nous allons nous attarder aujourd’hui : la Laserlab. Tirages de grand format, chimie RA4 et précision des rendus : l’une des meilleures options sur le marché pour le tirage de vos images en grand format…
Le C-Print, ou Chromogenic Printing : comment ça marche ?
Nous vous avions déjà parlé d’un autre ‘minilab’, ces machines tout-en-un qui font à la fois l’impression et le développement – la Frontier de Fujifilm. Le principe est ici toujours le même : partant du fichier de votre image, les couleurs sont décomposées en trois canaux, rouge, vert et bleu, chacun correspondant à un rayon laser. Ces derniers viennent impressionner, dans l’obscurité totale d’un tambour, les grains photosensibles du papier – tout ceci dans le premier bloc de la machine. Le papier est ensuite, dans le second bloc, révélé, blanchi, fixé, rincé (3 fois) et enfin séché. Dans une Laserlab, le papier se présente donc sous la forme de rouleaux d’une laize de 76,2 cm – très précisément !
Les papiers disponibles influent grandement sur le rendu final des sorties : nous avons pour notre part choisi d’utiliser les papiers Fujicolor, avec deux options – satiné ou brillant.
Le bloc laser
Le réglage des lasers est un point très important : c’est en effet leur parfait ajustement qui rendra au mieux la dynamique de vos couleurs… C’est la justesse de ces alignements, très précis avec la Laserlab, qui donne à cette machine une qualité d’impression supérieure à d’autres – comme, justement, la Frontier, pensée pour des utilisations plus rapides.
Pour la petite histoire, l’exposition du papier aux rayons se fait très rapidement : il faut compter en moyenne une petite quinzaine de secondes dans le tambour ! C’est ensuite la partie développement qui demande plus de temps… Mais c’est relatif : la Laserlab peut imprimer jusqu’à 50 m de papier par heure. Ci-contre : En haut, le bloc des trois lasers ;
En bas, le tambour ouvert : le papier en fait le tour |
Le développement argentique
Une fois le papier sensibilisé, il est envoyé dans les bains : la chimie utilisée est la RA-4, celle développée depuis des années sur le standard couleur. Les révélateur et fixateur sont maintenus à une température constante.
Cette partie est assez délicate – la moindre variation de température ou de concentration peut en effet provoquer des variations plus ou moins sensibles de la chromie. Pour compenser cela, une calibration est régulièrement opérée : des bandes de référence (cf. la photo ci-dessous) sont éditées puis scannées. En fonction des résultats obtenus, le fichier subit automatiquement des micro-réglages, sur les couleurs ou la densité de l’image, compensant les aléas de la chimie.
Et qu’en est-il des sorties ?
Sans atteindre la finesse des impressions jet d’encre, la Laserlab est une très bonne alternative pour des tirages de grand format, entre le 40 x 40 et le 76 x 122 cm.
Cependant attention à certains tons de rouge ou de vert : ils pourront en effet manquer de précision… Pour vous faire une idée du rendu de votre image, n’hésitez pas à télécharger notre profil Laserlab et à l’appliquer à vos fichiers, ce sera le meilleur moyen d’anticiper d’éventuels désagréments !
Autre petit bémol : la chimie RA-4 est prévue pour des tirages couleurs, ce qui peut provoquer de très légers virages sur vos images en noir et blanc…
Mais mis à part ces quelques retenues, récurrentes dans tous les minilabs, la Laserlab reste probablement la meilleure machine actuellement disponible !